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arsenic et vieilles dentelles.

 :: la condition humaine :: ENVERS DU DÉCOR
arsenic et vieilles dentelles. - Mar 7 Mai - 23:04
Carn
sorciers
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Carn
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Date d'inscription : 17/10/2017
adami, carmen
i have kisses for the back of your neck

âge : Il ment, s'mutile de quelques printemps pour ainsi tenir l'automne en respect avant qu'il ne s'en vienne saloper ( quarante-cinq ) piges de charmes cultivés à renfort d'engrais Dior. Volontiers, l'on suspectera la Donna d'sacrifier à ces oukases soumettant son sexe à la dictature des lignes nettes et décoratives — à tort. Le soin porté aux chairs n'a nulle autre brigue que celle d'empêcher l'squelette d'en saillir, en ceci qu'il lui donnerait à contempler, dans l'miroir, l'augure de sa mort en face. date et lieu de naissance : Née à ( Naples, un six août ) ; lionceau largué hors les murs de sa cité natale, les cendres du Pater déchu sous l'bras, et en son sillage une menace tant et souvent radotée, qu'on lui donne valeur de prophétie : non guardare indietro, piccolina, o la morte ti prenderà ! origines et nationalité : Quoiqu'élevée à Palerme, sera toujours, dans la bouche insultante des patriotards siciliens, ( la Napolitaine ) — la reine étrangère, le caprice du Don. Un sobriquet avec lequel la blonde a fait sa paix, toisant depuis son trône les caboches péroxydées des jalouses ne crevant plus de l'envie d'usurper sa place, non. Mais d'être elle ; au point de prendre ses volontés et postures pour des modes, des diktats. situation familiale : Orpheline d'un paria de ( la Camorra ) ; le génome est comme marqué par les fureurs libertaires de la Bella Società qui, au contraire de sa sœurette îlienne, ne s'reconnaît nul maestro. Cependant ( la Cosa Nostra ) l'ayant épousée — plus qu'adoptée — et couronnée, l'italienne a bien daigné pisser sur la tombe de son père en psalmodiant un Ave Caesar à la gloire de son seigneur et maître, Nestore Adami. Ce dernier l'engrossera par quatre fois : ( cinq mômes ) et pourtant, ça ne lui suffit pas — il en veut un dernier, n'en dit encore rien, mais elle sait, et se prépare d'emblée à livrer bagarre au plumard, pour défendre son bedon d'un énième bébé-vandale. statut civil : Orne la boutonnière du Don, n'en déplaise aux insulaires, fâchés qu'à leurs tendrons, il préféra naguère l'hors-caste aux crocs trop longs ; Nestore opta d'ailleurs pour l'exil hors du fief ancestral, plutôt que de renoncer à la Napolitaine. Une frasque romananesque, digne d'un film noir, ayant défrayé la chronique mais qui, nonobstant les critiques outragées d'hier, a fait depuis preuve de sa valeur conquérante. Carmen, de fait, n'est pas qu'une folie ; mais l'alter ego de son homme — a partner in bed, in life, in death, in crime. occupation : Vernis à ongles séchant, la ( patronne du british hairways ) tue le temps, clope au lippes, entre deux ragots sans saveur ; s'ennuie, se lasse ainsi jusqu'à ce que tombe la nuit, et à sa suite le masque lisse de la tenancière, divulguant alors le portrait altier de ( la mamma ) qui, après avoir bordé sa sienne marmaille, s'en va materner les soldats ; glane leurs doléances et promet que le Don entendra ; ou alors, torche leurs sanglots d'un revers de gant si le tracas n'en vaut pas l'embarras. Besogne ingrate, mais nécessaire, comme l'huile l'est aux engrenages. Une vocation, sourira-t-elle, en s'mordant la langue au sang, tandis que son dernier dégueule sa compote sur son tailleur Versace. Madre fauve, Carmen sera sans doute le sujet récurrent que ses enfants aborderont, plus tard, en thérapie, sous toutes les coutures ; il n'empêche que ses maladresses sont celles d'une femme qui, aimant mal, aima néanmoins fort. ( pythie ) consulte tant les astres que le tarot, et les rêves — c'est une manie, que d'faire causer la Fortune, et de soumettre aux augures les décisions capitales — professionnelles ou familiales. Il n'est pas rare que la Cosca fasse appel à ses « divinations ». Du reste, bible au poing, crinière sous mantille et crucifix contre cœur, Carmen soigne sa pieuse allure d'icône, s'érige en Sainte-Bergère et prêche des virtù catholiques révisées selon l'évangile du clan et sa Trinité : omertà, obbedienza e vendetta — mais l'italienne se fout bien du Ciel, puisque son bell'amore n'y montera pas. L'idôlatrie n'est qu'un levier d'influence — une façade.  traits de caractère : De celles au sang ardent, pompé dans le buste, par un volcan de palpitant qui jamais ne dort. Une putain d'usine à métaux lourds. Ça y brasse le mercure et le plomb. Ça en éructe des saloperies nucléaires s'en venant irradier d'phosphorescences les eaux troubles en lesquelles sa silhouette de vouivre demeure immergée : Carmen, c'est une sirène, oui. Une bête immonde qui jamais n'rugit, jamais ne force ; mais qui chante et qui séduit. Une courtisane des profondeurs qui, dans les mâchoires des squales de la Cosca, attire ses proies. Encore que les meilleures prises, la Napolitaine se garde bien de les partager — y'a un fond d'égoïsme dans sa conception de la famille. Sans doute parce que, dans ses veines, pulse un ferment de vendetta, à l'égard du clan de son époux qui longtemps roua d'insultes son cul de Vésuvienne. Pas assez à leur goût. Trop goulue, trop hardie, trop têtue ; ne sachant pas rester à sa foutue place ; più puttana che mamma. groupe : mad bomber.


i. what do you think of liverpool?
Si la scène politique est une arène, alors Carmen est cette patricienne à la tribune, qui reluque les gladiateurs en costards se la foutre jusqu'à la garde, au bras de son oligarque d'époux. Si le business de la Cosca lui est prohibé, Nestore accepte toutefois de sa Donna qu'elle palpe de ces games en sa compagnie. Tous deux, ils ont ce même goût notoire pour les jeux. Tous les jeux. Pourvu que ça pisse le sang ou l'or ; et surtout pourvu que ça soit truqué. En la matière, they know better. Comme au casino, la Cosa Nostra pipe les dés. Tous les dés. Quitte à décupler les risques de s'faire choper. Tant pis. Un Adami, ça mise son tapis ou bien s'abstient de parier ; tout ou rien valant mieux que moitié. Et peut-être qu'alors, tout bien considéré, si la scène politique est de fait une arène, Madame et Monsieur n'en sont pas du tout les spectateurs présumés — mais les putains de lions, venus bouffer à tous les râteliers.

ii. what is your view on liverpool's growing crime rate?
Autant demander à un aveugle ce qu'il pense de la nuit. La Napolitaine, elle n'y pige rien, aux affres hystériques de ces mères, s'affolant pour si peu d'grabuge. Lorsqu'on naît du ventre malade de la Scampia, sûr que le Vauxhall tient lieu d'bled peinard. Et cependant, Carmen opine : que oui, c'est inquiétant, et que non, Liverpool, ce n'est plus c'que c'était — puis fait mine, lorsqu'on la convoque au jardin d'enfants, de blâmer ce climat violent pour justifier la « conduite sauvage » de son petit dernier d'trois ans. Digne Adami, que l'on récompensera ensuite — c'est bien, tu seras viril, mon fils.


— août 1980, Palerme (Sicile).
L'orpheline renifle. Ça sent le cramé. La viande — non, le cuir. Figées sur les dalles brûlantes, ses sandales usées rôtissent, songe-t-elle, regrettant que papa n'puisse la hisser entre ses bras. Son petit poing se crispe sur l'anse de sa valise presque vide : c'est elle, à présent, qui porte papa. Ça va qu'il ne pèse pas bien lourd, dans son urne. Tout de cendres qu'il est désormais fait, la chaleur de l'astre palermitain ne doit pas non plus l'atteindre. Ça la console, un peu. Inhalant cette fois-ci l'air marin, pour désencombrer ses sinus de la tenace odeur de bidoche roussie, la môme lève les yeux sur la titanesque bâtisse déchirant l'horizon d'azur. Depuis que le taxi l'a glaviotée là, sur ce parvis désert, elle n'avait pas encore osé soutenir son regard — car oui, d'entre ses persiennes, la villa l'observe. Plus que l'œil solaire, c'est la demi-douzaine de quinquets dont la façade se perce, qui lui troue le mieux la peau. Alors seulement, la demeure concède à lui dépêcher un accueil. Un garçon couleur cuivre, déboulant de derrière le péristyle, comme une statue vivante. Il s'en vient se planter, mains sur les reins, à la dernière marche du perron. « T'es qui, toi ? », qu'il lui aboie, en la jaugeant de toute sa morgue adolescente. « Et toi ? », rétorque la gamine, qui n'trahit rien des palpitations affolées de son petit cœur confus. Ne l'attendait-on pas ? L'éphèbe ricane. Elle lui tire la langue. « C'est Nestore », gronde alors une voix grave, à revers du dénommé. « Et toi, tu dois être Mina, la fille d'Umberto ? » Le gros monsieur lui sourit, en posant pattes d'ours sur les épaules de son fils. La petite opine. « Viens, ta grand-mère doit être à l'intérieur. »

— décembre 1994, Palerme (Sicile).
Y'a pas foule. C'est peut-être ce qui la chagrine le plus ; au-delà même du décès de sa Nonna. La vieille, ces dernières semaines, pendouillait au fil de son existence à l'instar d'un pendu impatient que la Faucheuse sabre sa corde. Ma fille m'attend, piaulait-elle, en trépignant. Ça fait vingt ans, que ma fille m'attend. De fait, Arabella avait connu le sort de la plupart des femelles de leur sang — une malédiction dont la superstitieuse n'osait causer qu'en chuchotant, et seulement parce que Carmen l'implorait de ne point partir au tombeau avec ses secrets. C'est qu'on ne lui avait jamais parlé de sa mère, avant. Ici à Palerme, là-même où elle avait pourtant vécu, nul ne semblait s'en souvenir. Pas même eux, les Adami. Sous le toit desquels, dans les jupons de sa gouvernante de mère, la petite Arabella avait grandi. Grands seigneurs, brillant d'ailleurs par leur absence, tandis que le curé se penche à son oreille et, pour la troisième fois, lui demande : « Attend-t-on encore, mademoiselle ? » Assises aux premiers bancs vides de proches, les commères du coin ne se sont pas déplacées pour rien — c'est pensé sans ironie. Sans ces pilliers funéraires, la jeune endeuillée se serait sentie bien seule. Heureusement, l'on peut toujours compter sur la médisance populaire. Alors qu'elle opine par la négative cependant, une main chaude saisit la sienne ; elle se retourne. « Tu es venu », murmure-t-elle. Et Nestore de sourire.

— novembre 1995, Las Vegas (USA).
« Donnez-la moi », ordonne la mère, bras tendus vers le linge silencieux qu'une infirmière faisait mine de vouloir emporter au loin. « Ma fille, donnez-la moi. » Carmen n'a même pas eu besoin de demander le sexe du bébé. Elle sait. Ça surprend. La nurse hésite, interroge le toubib du regard ; celui-ci ne s'en aperçoit même pas, trop occupé qu'il est à fixer ses gants couverts de sang. Il ne comprend pas. Comment le pourrait-il ? Tout allait bien, et puis... « Ça n'est pas de votre faute », murmure l'italienne, à qui l'on dépose, contre giron, la forme figée. Écartant alors les bords de la layette, elle sourit tristement, en rencontrant la frimousse encore rubiconde de sa môme. « C'est la malédiction. » Ses lèvres blêmes s'en vont baiser le front tiède du poupon. « Dors, cara mia... Dors... », fredonne-t-elle alors, en berçant, contre son sein, la dépouille de son enfant mort-né.


behind the screen
carnavage

comment as-tu découvert le forum ? good ol' bazz. fréquence de connexion : régulière. type de personnage : inventé. un mot ? dayum you sexy things! dans l'histoire des craquages-de-slip, celui-ci est mé-mo-rable... hâte d'être des vôtres. avatar : kate moss. crédit : self + beloved.
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